Les prises de position au sein de l’opposition togolaise actant une participation en rangs dispersés aux futures échéances électorales dont les élections législatives sonnent comme une option catastrophique malheureusement déjà vue sur la scène politique togolaise. Cela s’apparente à l’image d’une personne qui tend à nouveau sa main dans un trou dans lequel il a été déjà mordu par le serpent de surcroit très venimeux…
Les positions en faveur d’une éventuelle participation en rangs dispersés
L’option de chacun pour soi et Dieu pour tous dans le camp de l’opposition lors d’une éventuelle participation aux prochaines élections législatives est un secret de polichinelle. La petite phrase notamment « on ne peut pas aller ensemble aux élections », prononcée la semaine passée par Eric Dupuy sur Radio Victoire Fm et la position depuis 2015 de Tikpi Atchadam contre une alliance électorale précise l’état d’âme des têtes de wagon de l’opposition togolaise relativement aux prochaines consultations électorales.
Pour l’heure, on ne sait pas avec grande certitude si l’opposition va participer au scrutin du 20 décembre prochain mais il est clair que dans le cas où l’opposition va y participer ce ne serait pas dans la dynamique unitaire. Les partis de la Coalition devraient donc chacun de son côté montré son réel poids politique sans les « parapluies Anc ou Pnp ».
Une option qui pourtant a conduit à la défaite par le passé
Cette posture, que ce soit en 2007 ou en 2013, a joué un vilain tour à l’opposition togolaise. Par exemple en 2007 dans les Plateaux le parti au pouvoir a eu 12 sièges avec 240.000 voix contre 10 pour l’opposition qui a totalisé 278.583 voix. L’explication de cette situation est simple, les voix de l’opposition ont été dispersées.
Il est à noter que particulièrement en 2013, à la situation d’absence d’alliance électorale de l’opposition, ce sont greffées les hésitations avant la participation au scrutin ; ce qui n’a pas arrangé la mobilisation des militants de l’opposition lors des inscriptions sur les listes électorales. Malheureusement, c’est presque le même cas de figure aujourd’hui. A quatre mois des élections législatives, l’opposition ne donne pas de signaux clairs à ses militants pour sa participation au scrutin. Elle est embourbée dans une polémique relativement à légitimité la Ceni actuelle de conduire le processus et laisse vacante sa place au sein de l’institution. Mais les opérations de révisions des listes électorales commencent le 1er octobre. Comme si sur un air du déjà vue, l’opposition togolaise aborde dans tous les cas de figure le prochain scrutin dans un registre défaitiste.
Le Parti au pouvoir, lui, se met à l’œuvre sans ménagement
Pas plus tard que les 23, 24 et 25 août 2018, le bureau du parti Union pour la république a entamé une tournée d’échange avec sa base dans les chefs-lieux des régions du pays entre autres Dapaong, Kara et Sokodé. Le message de circonstance c’est la remobilisation des militants et les informations sur les nouvelles conditions pour être candidat à la députation au sein du parti. Comme quoi, qui veut voyager loin se lève tôt et ménage sa monture. Selon des informations de source proches des responsables du parti Unir, la dynamique sera maintenue telle jusqu’aux prochaines élections législatives.
Les éléments du puzzle de la défaite de l’opposition lors des scrutins législatifs de 2007 et de 2013 se mettent en place et l’on peut dire que l’opposition togolaise tend à nouveau sa main vers le trou du serpent venimeux qui l’a déjà mordu par deux fois déjà…
Germain Doubidji