Les leaders de la C14 engagés dans une contre campagne pour empêcher les élections législatives du 20 décembre prochain soutiennent qu’ils ont le droit de manifester en cette période de la campagne électorale suivant le code électorale. Mais une lecture l’article évoqué laisse transparaître que ‘’l’esprit de la loi’’ est travesti.
Pour ses contre-compagnes des législatives du 20 décembre, des responsables de la C14 évoquent l’article 67 du code électorale. L’article, le premier, du chapitre qui aborde l’organisation de « la campagne électorale » stipule que « les partis politiques reconnus conformément aux dispositions de la charte des partis politiques, ainsi que les candidats indépendants, sont seuls autorisés à organiser les réunions électorales ».
Il va sans que l’article évoqué organise la campagne électorale et donc concerne des formations politiques qui sont engagés dans un processus électoral. La lecture faite de l’article par la C14 est une façon de tirer le drap son coté pour trouver un cadre légale à des manifestations de défiance de l’autorité. Sinon, une simple question de bon sens que l’on peut se poser à ce sujet est celle de savoir comment une formation politique qui ne participe pas une consultation électorale pourra-t-elle participer à la campagne électorale pour ces élections ? Les rédacteurs du code électorales ne sont pas absurdes.
Revenant au but des nouvelles manifestations de la C14 , le ministre de l’Administration territoriale Payadowa Boukpessi relève que la C14 a dit publiquement qu’elle va empêcher par ses manifestations la tenue des élections, mais l’article 129 du code électoral punit ceux qui s’opposent à la liberté de vote.
La campagne électorale pour les législatives du 20 décembre 2018 démarré le 4 décembre se poursuit dans les différentes localités du Togo.
Germain Doubidji