La 54e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenue ce samedi 22 décembre 2018 à Abuja (Nigeria), s’est prononcé au sujet du Togo. Les décisions d’Abuja ont des incidences ici à Lomé.
La position des dirigeants de la Cedeao sur le Togo
Les dirigeants de la CEDEAO qui qualifient les élections législatives du 20 décembre « libres et transparentes » regrettent que la coalition des 14 partis politiques de l’opposition se soit mise en marge du scrutin. L’engagement du gouvernement togolais d’opérer dans les meilleurs délais, les réformes constitutionnelles et institutionnelles en privilégiant la voie parlementaire réjoui également les dirigeants de la Cedeao.
Par ailleurs, les dirigeants de la CEDEAO demandent au gouvernement togolais de prendre toutes les dispositions pour les organiser dans le cours de l’année 2019 et de faire de telle sorte qu’elles soient inclusives et apaisées, et répondent aux normes démocratiques.
Le sommet a mis fin au mandat de la facilitation des présidents, ghanéen, Nana Akufo-Addo et guinéen, Alpha Condé dans la crise togolaise.
Les incidences des décisions
La conférence n’a pas suivi la C14 dont la coordinatrice estimait que les élections doivent être annulées car les Togolais ont fait en sorte qu’on arrive à une annulation pure et simple de cette élection. La Coalition aurait aimé trouver un appui auprès de la Cedeao mais il se fait que c’est un revers pour cette coalition qui s’isole davantage par ses prises de positions.
La non reconduction du mandat des facilitateurs suppose que pour la Cedeao, avec les élections législatives, il faut une vie politique normale au Togo. L’idée d’ intensifier les mouvements de la Coalition même au-delà de la date du 20 décembre serait mal vue au sein de la l’instance communautaire.
InterFaxPress