La Coalition des 14 partis de l’opposition traverse une tempête. C’est un secret de polichinelle. Les leaders du regroupement faisaient l’effort de sauver la face depuis la fin des élections législatives du 20 décembre 2018. Mais maintenant, il est évident que plus aucune manœuvre n’arrive à cacher la forêt des dissensions au sein de la Coalition qui semble se désagréger.
Le conclave de la Coalition de 14 partis de l’opposition mué en « Journées de réflexion » montre l’acuité des dissensions au sein de la Coalition. Le conclave n’a pas réuni toutes les formations politiques de la C14. La rencontre a enregistré 5 défections notamment au niveau des formations politiques suivantes, CAR, le PNP, MCD, Togo Autrement puis Santé du Peuple.
Les suspensions désormais assumées
L’on peut concéder que la non participation au conclave ne peut pas signifier rupture de banc avec la C14. Certes, le Togo Autrement vient de signifier clairement sa suspension de la C14. La raison évoquée, est le déficit de résultat.
Le Comité d’action pour le renouveau également relève par la voix de son Secrétaire Général Jean Kissi, pour une question d’orientations politiques et d’efficacité des actions, le CAR suspend sa participation aux activités des 14 partis de l’opposition.
Les deux formations politiques précisent avec quelque peu de nuances que suspension ne veut pas dire rupture. Pourtant, on peut parier que sur cette lancée, le groupe se désagrège étant au départ une harmonie des contraires.
Une harmonie des contraires qui se désagrège
En réalité, l’union des 14 rimait à une alliance contre nature. Les méthodes et les idéologies de ces formations politiques en « union sacrée » sont contraires. On note dans ce groupe, ceux lorgnent du côté de la révolution pour résoudre la question de l’alternance et ceux estiment qu’il est nécessaire d’avoir les victoires d’étape par le jeu du dialogue et la pression pour parvenir à l’alternance.
Le groupe, malgré ces divergences, faisait l’effort de sauver les apparences mais l’expérience malheureuse des élections législatives de décembre 2018 commence par faire voler en éclat, « l’harmonie des contraires ».
Germain Doubidji