Les résultats provisoires des municipales de cette année ont été publiés par la Ceni le 5 juillet 2019 et consacrent une large victoire du parti au pouvoir. A quelques mois de la présidentielle de 2020, la tentation de dire que ces résultats préfigurent ceux de la présidentielle de 2020 est forte.
L’enseignement de ce scrutin c’est le »bipolarisme » marqué de la politique togolaise qui continue d’être une constante. Les résultats donnent une avance au parti au pouvoir mais aussi à l’Anc et la C14. Viennent après les autres formations politiques et les indépendants.
L’autre chose c’est le taux de participation faible dans les milieux traditionnellement favorables à l’opposition et élevée dans les milieux où le pouvoir fait de bons scores selon les résultats des différentes élections au Togo.
Au vue des élections locales, l’on peut imaginer la multiplication des candidats en 2020. On peut envisager un candidat de l’Anc, de la C14 mais au niveau de la Coalition rénovée on peut même envisager deux candidats.
Les candidatures de l’opposition progressiste ou modérée puis d’au moins un indépendant et la candidature de l’UFC seront surement dans la balance.
Le résultat cette multiplication des candidats, c’est premièrement la dispersion des voix de la base qui vote traditionnellement pour l’opposition.
La deuxième chose, c’est le découragement qui conduit en une abstention d’une partie de l’électorat de l’opposition surtout à cause du manque d’unicité d’action.
Les multiples candidatures provenant de l’opposition avec pour conséquence l’abstention d’une grande partie de l’électorale de l’opposition avec à la clé la réplication de la razzia du parti Unir pointent à l’horizon.
Germain Doubidji