Le nouveau schéma que dessine l’échiquier politique togolais après la publication des résultats provisoires des élections municipales c’est que le parti au pouvoir est la première force politique suivie de l’Anc et la Coalition de l’opposition. L’Ufc qui au terme des dernières législatives a le chef de file de l’opposition se retrouve en quatrième position. Cela met en difficulté le titre de chef de file de l’opposition de l’Ufc et même la loi portant statut du Chef de file de l’opposition.
Selon les analystes, à l’étape actuelle de la vie politique togolaise on se rend compte que l’Anc est le parti de l’opposition qui a une meilleure assise nationale alors que l’Union des forces de changement (UFC) est chef de file de l’opposition. L’ANC obtient 134 sièges de conseillers municipaux, l’UFC de Gilchrist Olympio n’en a obtenu que 44.
L’écart entre l’UFC et l’Anc n’est pas négligeable. Bien évidemment Sénanu Alipui, président du groupe parlementaire UFC, dans l’entretien à Republicoftogo a déclaré qu’ils ont le sentiment d’avoir été brusquement soulevé et terrassé un peu comme dans une partie d’Evala.
Mais là n’est pas le problème. Dans la situation actuelle, le parti qui désigne le Chef de file, semble avoir une assise moindre que l’ex-parti du Chef de file de l’opposition mais aussi par rapport au regroupement C14. Pourtant, l’UFC demeure le parti qui désigne le Chef de file de l’opposition.
Le président du groupe parlementaire UFC, Sénanu Alipui précisait que l’élection qui permet de déterminer qui est le premier parti de d’opposition, c’est bien les législatives et pas les locales. La loi portant statut de l’opposition stipule évidement que le chef de file de l’opposition est le chef du parti de l’opposition qui plus de députés. L
L’Ufc peut alors valablement au terme de la loi, assumer son statut de Chef de file de l’opposition mais le mieux serait que le parti qui désigne le Chef de file de l’opposition soit cette formation politique qui soit populaire après chaque élection que ce soit présidentielle, municipale ou législative. La loi portant statut de l’opposition devrait anticiper le fait que les choix populaires sont dynamiques.
Germain Doubidji