Le Bureau exécutif du syndicat national des conducteurs de taxi moto (Synacomoto) a sensibilisé ses membres sur la sécurité routière ce vendredi 13 septembre 2019 à la bourse du travail de Lomé. À l’issue de la séance, le syndicat a fait une déclaration sur le communiqué rendu public le 9 août, par les autorités, demandant aux motocyclistes de se conformer à l’obtention du permis de conduire catégorie A.
La déclaration relève que le syndicat comprend la mesure du permis mais demande un rallonge de la durée accordée pour l’obtention du permis puis fait des propositions pour régler en profondeur le sujet de l’insécurité routière.
Le syndicat national des conducteurs de taxi moto (Synamoto) comprend la mesure du permis
Le syndicat relève dans sa déclaration liminaire qu’ils sont conscients des carences graves de la sécurité routière dans notre pays et comprend que le gouvernement agisse pour améliorer la situation eu égard au bilan très lourds des accidents de la route enregistrés entre le 1er janvier et le 31 juillet 2019.
Le Secrétaire Général du Synaco-moto, Azomedo K. Samuel, précise d’ailleurs que la rencontre de sensibilisation a été l’occasion pour, « pousser les membres du syndicat à chercher à avoir le permis ».
Le Synaco-moto plaide pour un moratoire raisonnable
Le Syndicat note tout de même que s’ils veulent se plier à l’injonction d’avoir le permis, tous les usagers concernés ne pourront pas « passer et obtenir leur permis » dans le délai imparti compte tenu des moyens de la Direction des Transports routiers.
« Nous avons déjà souhaité cela (un moratoire) dans une première lettre envoyée à l’autorité. Sinon il est de notre devoir de sensibiliser l’autorité que nous avons besoin du délai (supplémentaire) pour avoir le permis. Ainsi, nous souhaitons après la présidentielle d’avril 2020, précisément le 1er juin pour le début des contrôles », indique Azomedo K. Samuel.
Les propositions pour régler en profondeur le problème de l’insécurité sur les routes
Le syndicat fait remarquer que la connaissance du code de la route n’est pas la seule cause des accidents et relève donc que la solution doit être structurée autour de quatre démarches consécutives et complémentaires.
Le syndicat parle d’une concertation avec les différentes parties prenantes usagers, forces de l’ordre et gouvernement pour définir les modalités d’une vaste campagne nationale de sensibilisation.
Selon Azomedo K. Samuel, Secrétaire Général de Synaco-moto, il faut impliquer dans cette sensibilisation les institutions publiques, privées laïques et religieuses. Le Secrétaire Général fait remarquer par exemple que lorsque le pasteur demande quelque chose à ses fidèles, ces dernières le font facilement.
La définition d’une échéance suffisamment longue pour tous les usagers à se conformer à toutes les obligations préalables à la conduite d’automobiles, la formation des agents en charge du contrôle routier aux règles de déontologie puis la mise en œuvre des contrôles, complète les propositions du syndicat.