L’élection des Maires des différentes communes après les élections municipales du 30 juin 2019 au Togo offre une occasion de redécouvrir la politique togolaise et plusieurs enseignements peuvent en être tirés de ces élections. Principalement on note que l’union de l’opposition ou l’unicité d’action de l’opposition demeure toujours difficile, la dissonance entre le discours et les actes puis la prédominance de l’intérêt dans les choix politiques.
La difficile unité de l’action de l’opposition
Il est difficile de comprendre que la Maire du Golfe5 échappe à l’opposition quelque soit les explications des uns et des autres pour éclairer l’opinion. L’échec de l’opposition dans le Golfe5, relance le débat sur le sujet de l’unicité d’action de l’opposition et sa capacité à transcender les clivages pour à être ensemble.
La dissonance entre le discours et les actes
Au Togo, dans le discours politique des leaders de l’opposition, il revient à plusieurs reprises que le pouvoir togolais ou le régime en place est un système « oppresseur ». Le fait de tenir ce discours et accorder sa voix ou de négocier les postes avec les tenants de ce système est une communication paradoxale. A la limite il y a dissonance entre le discours et l’acte.
La prépondérance de l’intérêt dans les choix politiques
Cette assertion selon lesquelles, en politique les alliances se font et se défont au gré des intérêts semble avoir une portée universelle et se respecte également dans la politique togolaise. C’est-à-dire qu’à l’analyse ce n’est pas tant la « discipline républicaine » qui a guidé le choix de vote mais les calculs politiques. Les intérêts des uns et des autres a eu prédominance sur les choix.