Le ministre des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République, Christian Trimua, en présence des organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) et des professionnels des médias, a présenté le bilan de ces 12 derniers mois sur les questions de droits de l’homme.
Cette rencontre selon le ministre est de rechercher ensemble les voies et moyens pour mieux faire face aux défis et envisager des perspectives. Cependant, le but principal est de présenter les progrès accomplis par le Togo ces derniers mois avec les différents acteurs intervenants sur les droits de l’homme.
En ce qui concerne les progrès, <<le gouvernement a renforcé la lutte contre l’impunité des acteurs présumés de violations des droits de l’homme lors des manifestations publiques, des sanctions en cas de manquement d’un agent de force de l’ordre et de sécurité, des enquêtes et poursuites des présumés auteurs d’écart de comportement>>, a déclaré Trimua lors de son discours avant d’ajouter que 24 agents ont été déférés en justice entre 2013 et 2018 pour des raisons de droits de l’homme.
Parlant de la lutte contre la torture et l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre et de la sécurité, le ministre a indiqué que d’énormes progrès ont été enregistrés par le Togo et relevé dans la présentation du 3 ème rapport périodique sur la mise en œuvre de la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, les 26 et 29 juillet 2019 devant le comité contre la torture.
Le Togo a fait certes des avancées mais des défis restent à relever à en croire le conseiller juridique du président de la République. <<La professionnalisation et la dépolitisation des OSC travaillant sur les droits de l’homme, le dialogue permanent entre les acteurs, l’intégration de l’ABDH dans les politiques, programmes et projets sont des grands défis à relever>>, a précisé Trimua
Par ailleurs, le ministre en charge des droits de l’homme a félicité certaines organisations des droits de l’homme et recommande à la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme d’être impartial dans ses rapports. << La LTDH est la vielle organisation des droits de l’homme au Togo. Mais si vous regardez tous ses rapports vous verrez qu’ils sont tous instrumentalisés. Vous pouvez contester le gouvernement avec des sujets vrais mais pas avec des sujets qui le font réagir>>, a déploré le ministre.
<<Conscient que l’évolution des droits de l’homme s’affermira par la préservation de nos acquis et l’ouverture de nouvelles voies de progrès, dès janvier 2020, l’allocation de départ à la retraite sera repris, il y aura la construction de deux maisons de retraite, la ratification de la loi sur la protection des personnes âgées, le renforcement des mesures de prévention en ce qui concerne la protection de droits de la femme et de la jeune fille sans oublier le renforcement du droit à un environnement sain>>, a indiqué le ministre des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République pour conclure
Marc Y. Gnazou