Le ministre de la sécurité et de la protection civile, Yark Damehame a explicité l’incident malheureux qui s’est produit dans le village de Tchakpala-Copé dans la préfecture d’Anié, lundi 13 janvier 2020. Au cours de cet incident, 5 gendarmes ont été grièvement blessés, un paysan a succombé et d’énormes dégâts matériels enregistrés.
En effet, il s’agit d’un grave incident selon le communiqué du ministre en charge de la sécurité, consécutif à un litige né de la dévastation des champs par des boeufs appartenant à un peuhl sédentaire. Suite à ce cas de dévastation de leurs cultures par des bœufs dans ladite localité, certains habitants du village ont malgré la tentative de conciliation menée en vue d’un règlement à l’amiable, exercé de violentes représailles sur la personne du peuhl dont ils exigent en plus le départ du milieu. L’employeur de ce dernier poursuivant le communiqué, a alors porté plainte à la Brigade de gendarmerie d’Anié pour violences volontaires.
Afin de mettre la lumière sur les faits et permettre aux parties de s’exprimer, le commandant de brigade a délivré une convocation pour inviter les deux parties à comparaître ce 13 janvier. Bien qu’ayant reçu la convocation, les mis en cause ont refusé de se présenter à la brigade. C’est alors que le commandant a envoyé sur place deux gendarmes pour comprendre les motivations de ce refus de comparaître. Une fois arrivée dans le village de Tchakpala-Copé, les deux agents de la gendarmerie ont été pris à partie et molestés par les habitants, qui ont de surcroît déchiré leurs uniformes, retirer leurs portables et cassé leur moto.
Après avoir eu écho des faits, le commandant de la compagnie de gendarmerie d’Anié et une équipe de gendarmes se sont également transportés sur les lieux pour calmer la situation. << A leur arrivée sur place, ils y ont été à leur tour pris à partie par les habitants du village Tchakpala-Copé renforcés par ceux du village voisin de palakoko, tous armés de coupe-coupe, de gourdins et autres objets contondants. Face à l’ampleur des violences exercées sur eux, les gendarmes ont dû faire usage de grenades lacrymogènes et de tirs de sommation en l’air pour s’exfiltrer des lieux>>, a indiqué le ministre dans le communiqué avant de déplorer le bilan douloureux de cet incident.
Cinq grièvement blessés du côté des gendarmes et un paysan succombé après avoir reçu une balle. Le ministre en charge de la sécurité au nom du gouvernement, présente ses sincères condoléances à la famille éplorée tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés. <<Il invite toutes les parties au calme et à la retenue, tout en les rassurant que les mesures seront prises pour établir les responsabilités. Par ailleurs, il rappelle aux uns et aux autres que nul n’a le droit de se faire justice>> peut-on lire dans le communiqué du ministre de la sécurité et de la protection civile.
Marc Y. G
