La réaction de l’ambassade des USA au Togo par un communiqué de presse rendu public 26 février relativement à la présidentielle du 22 février amène à certaines observations.
La première, c’est qu’on peut être surpris « face à la manière (hors G5) » de cette déclaration qui ne favorise pas la sérénité qui doit prévaloir sur un sujet de cette importance
Il est à noter en deuxième position dommage qu’un pays puisse réduire la transparence d’un scrutin à l’implication de ses ONG.
Pour le scrutin présidentiel du 22 février au Togo, plusieurs observateurs internationaux ont observé le scrutin. Les déclarations des missions d’observation de l’Union Africaine, de la Cen-Sad, de la Cedeao et du Conseil de l’Entente sont disponibles d’ores et déjà pour qui veut faire une idée sur le déroulement du scrutin.
L’autre chose, en troisième position, à relever c’est que la Cnsc Togo n’est pas la seule organisation qui a été déboutée de l’observation de ces élections pour les raisons qu’on connait. La question qu’on se pose, est de savoir pourquoi le sort de ces autres organisations n’a pas préoccupé l’ambassade. Deux poids deux mesures ?
Par ailleurs, en quatrième position, il est à noter que les résultats par BV sont disponibles et chaque candidat a le droit d’y accéder.
Il serait tout de même une très bonne chose que l’ambassadeur encourage les acteurs politiques à apporter les preuves BV par BV des allégations de fraudes. Ce qui bien évidement « peut se faire sans attendre une publication qui n’est pas prévue par la loi ».
Le gouvernement togolais n’a pas encore réagit officiellement au sujet du communiqué mais cette réaction ne saurait être du goût des autorités togolaises qui peuvent tout de même prendre note des observations de l’ambassade.
Le communiqué en question stipulait entre autres qu’« une mesure que le gouvernement du Togo pourrait prendre pour accroître la transparence est de publier les résultats bureau de vote par bureau de vote afin d’accroître la confiance de tous les résultats finaux ».
« Les USA restent préoccupés par les efforts d’observation limités, notamment la décision décevante de la CENI de révoquer l’accréditation d’une organisation de la société civile neutre accompagnée par les Etats-Unis en vue d’observer le processus électoral », lit-on également dans le communiqué.
InterFaxPress