Le Collectif des Organisations Contre l’Impunité au Togo dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de torture le 26 juin a eu à la veille de cette date une rencontre avec les hommes de médias pour entre autres le point de la mise en œuvre des engagements de l’Etat togolais en matière de torture et de mauvais traitement puis une analyse comparative et constructive de la situation de la torture et des mauvais traitement en Afrique en lien avec le contexte de la Covid19.
Au menu de cette rencontre organisée avec l’appui financier de l’Union Européenne et qui s’inscrit dans la logique d’une continuité d’actions entamer avec le pool de journaliste mis en place par le CACIT soutenu par l’OMCT, on note un rappel des obligations de l’Etat togolais et l’évaluation de la mise en œuvre de la convention contre la torture, un exposé sur l’impact de la COVID19 sur la torture et les mauvais traitements en Afrique.
Au cours de la rencontre, il a eu en outre, une vidéo-conférence animée par Isidore Collins Ngueuleu , responsable des programmes de l’OMCT sur les stratégies pour le renforcement de la lutte contre la torture et les mauvais traitements en Afrique puis celle de Ghislain NYAKU Directeur Exécutif du CACIT sur les prochaines étapes de la lutte contre la torture au Togo.
Il est à noter également au début de la rencontre, l’intervention de Gérald Staberock Secrétaire Général de l’OMCT.
Au sujet de la mise en œuvre des engagements de l’Etat togolais en matière de torture et de mauvais traitement le président du CACIT relève que la situation ne s’est pas améliorée et relève par exemple que la prison de Lomé n’a pas été fermée. Pour le président, dans un Etat normal, ceux qui sont en détentions provisoires ne doivent pas être dans les mêmes quartiers que ceux qui sont condamnés.
« Les mineurs doivent avoir leur quartier à part et on ne doit pas incarcérer des citoyens à cause des délits mineurs », relève le président qui précise par ailleurs qu’il est nécessaire de mettre en œuvre un nouveau code de procédure civile.
Pour la situation liée au contexte de la crise sanitaire, le CACIT a recensé 19 allégations de violation des droits de l’Homme dont 3 décès.
Aussi pour AMEGAN, dès lors que des personnes ont été victimes de traitement que nous considérons comme des tortures, il y a lieu d’être préoccupé. Il relève également que des gens ont été arrêtés, frappés ou bastonnés et même tués. Nous pensons donc a-t-il poursuivit que la torture existe toujours et que cette pandémie et le couvre-feu qui l’a suivi ont accentué ce dérapage.
La Journée internationale pour le soutien aux victimes de torture le 26 juin est actée depuis 1987.
Germain Doubidji