L’affaire des vidéos obscènes dans certaines écoles au Togo semble être contraire à son épilogue avec un procès spécial qui condamne les principaux acteurs et ceux qui les ont accompagné. Une opinion s’insurge contre l’option de la rigueur de la justice qui opte afin pour une condamnation pour donner l’exemple.
Les griefs contre cette option de condamnation des acteurs des vidéos à scandale à relent sexuel tirent leur fondement dans le fait que les apprenants pourraient être « récuprés » sans cette condamnation et vaut mieux leur donner une nouvelle chance que de les condamner pour servir de leçon.
Pour d’autres, la société, les parents, l’école aussi est en partie responsable de l’excès observé et qu’il serait mieux de traiter le problème dans sa globalité que de condamner un échantillon d’élève.
La Justice a pour fonction, entre autres, de faire respecter les règles de la vie en société, de sanctionner les actes et comportements interdits par la loi. Dans le cas espèce la justice à jouer son rôle, celui de sanctionner un comportement « délicieux » pour faire la « cuire éthique » de ce monde scolaire qui court à tombeau ouvert vers le gouffre des « délices infernales ». En effet, la justice peut être comparée à la médecine qui préserve la santé du corps, soutenait Socrate.
Les sanctions du 23 juillet dernier, aux acteurs des vidéos obscènes sonnent comme un signal fort à tous ceux qui seraient tentés par ces actes délictueux. Ils savent que la justice togolaise aura la main lourde. L’évidence, est palpable tout de même, ces comportements incriminés ne vont pas disparaitre par enchantement suite à ce procès mais sûrement seront juste moins filmés et envoyés sur les réseaux sociaux. C’est là qu’il y a lieu de parler d’une approche multiforme de la question « de la dépravation des mœurs » dans la société togolaise en général et chez les adolescents en particulier.
Le phénomène prend une propension inquiétante et les vidéos obscènes à scandale ne sont qu’une partie visible de l’iceberg de dépravation des mœurs dans la société togolaise. Un petit tour dans les boites de nuit, les buvettes et les chambres de passage à Lomé et l’intérieur du pays renseigne que la pente de la dépravation est vertigineuse.
La justice togolaise, a pourtant fait « sa part » de l’immense tâche de moralisation de la vie de cette société juvénile aux prises des nouvelles technologies et de la mondialisation. La famille, l’église, la société et les structures impliquées dans l’accompagnement psychosocial.
Germain DOUBIDJI