La transition politique revient par intermittente dans les propositions d’approche pour la résoudre la question politique du Togo. Certains milieux politiques en font une idée fondamentale dans la quête d’un Togo idéale. Cette idée en somme est belle mais il se trouve que dans le contexte politique actuel du Togo son opérationnalisation serait de la mer à boire.
Le fondement de la transition politique c’est qu’elle met ensemble des protagonistes d’une crise politique et dans une sorte de partage de pouvoir où chacun trouve son compte. Par ailleurs, elle a l’avantage de faciliter la baisse des tensions politique si tous les acteurs jouent franc jeu.
L’autre chose dans le contexte togolais est que la transition devrait permettre à tous entités impliqués dans le problème togolais de se frotter et d’apprendre le vivre ensemble ce qui devrait permettre d’envisager l’avenir dans tous les bords politiques sans trop d’anxiété.
Mais alors qu’a cela ne tienne, la demande une transition politique à quelques mois après un scrutin présidentiel dont les résultats officiels proclamés par la Cour constitutionnelle conforme un pouvoir sonne comme un cri dans le désert.
En fait, la transition résulte de l’équilibre des rapports de force des entités en présence sur le terrain politique. Sans cela une demande de transition reste un vœu pieux.
Le landernau politique togolais tel qu’il se présente après le scrutin présidentiel du 22 février dernier ne pressage pas que le camp politique à la manette accepte « une transition ».
Germain Doubidji