Promouvoir la vente des poulets locaux est le leitmotiv de l’Etat togolais qui s’accoude sur le Projet d’appui au secteur agricole (Pasa). Sa mise en œuvre permet aux décideurs politiques de venir en aide aux éleveurs de volailles en leur permettant de vivre décemment de leur travail. L’initiative porte aujourd’hui ses fruits dans la mesure où l’élevage commercial connaît un essor fulgurant et contribue à relancer le sous-secteur.
Le petit élevage familial prend une dimension entrepreneuriale avec une rentabilité quasiment garantie. Le Pasa a fortement contribué à la promotion de cet élevage à vocation commerciale(basé sur les poules dites du village)qui jadis, malgré les spécialisations multiples (pondeuse et poulet de chair à la fois), faisait partie des facteurs de production aux potentialités négligées.
Ce retournement de situation vient à la suitede la limitation partielle de l’importation de poulets congelés. Aujourd’hui, les poulets locaux sont fortement prisés. Pour démonstration, du 18 mai au 12 juillet2020, la quantité vendue est passée de 03 à07 tonnes par semaine, soit 42 tonnes livrées par les transformateurs aux importateurs.
Conséquences socioéconomiques directes
A l’état actuel des choses, avec un investissement de 3,8 millions de francs CFA, l’éleveur dispose d’au moins 60 têtes de poules locales comme effectif de départ. Il peut construire un poulailler à 05 compartiments (dont 02 pour la reproduction) et disposer des équipements adéquats.De fait, il peut réaliser un chiffre d’affaires de 8,8 millions de francs CFA, soit un résultat net de 2,8 millions à partir de la deuxième année de production.Avec une demande de plus en plus fortede poulets locaux, on remarque qu’il y a un nouveau dynamisme d’investissement, ce qui crée auprès des entrepreneurs autrefois timorés, l’envie d’injecter massivement de l’argent dans les projets pour en gagner en retour.