Ce ne sont pas les vers d’un poème mais plutôt l’évocation d’un fait qui s’est réellement produit ce jeudi 21 janvier 2021 sur les ondes d’une radio locale à Lomé.
Le président du Mmlk, Pasteur Edoh Komi s’est fondu en larme alors qu’il abordait le sujet de l’arrestation de trois enseignants membres du Syndicat des enseignants du Togo (SET). « On a l’impression que depuis quelques moments dans ce pays ce sont les embastillements, les arrestations, ce sont des trucs hors loi, aller prendre des gens nuitamment. Est-ce que ce sont des criminels ? Je fais allusions aux enseignants (arrêtés) », a indiqué le pasteur qui dénonce le traitement des enseignants.
L’animateur a fait passer à l’instant, le son sur les évènements sur l’arrestation des enseignants la veille puis l’émotion du pasteur se déculpe jusqu’aux larmes. « Je verse les larmes, est-ce un état de droit ou un état de force on veut construire ? », s’est demandé le pasteur d’une voix d’homme larmoyant. L’animateur s’exclame à la vue sûrement des gouttelettes qui coulent sur les pommettes du pasteur.
Les Togolais n’ont pas connu le pasteur aussi sensible. Dans ce registre de pleurs d’acteur publics au Togo, c’est le nom d’Agbéyomé Kodjo qui est jusque là retenu par la conscience collective pour ses pleurs « historiques » lors de la conférence nationale souveraine.
Larmes de compassion ou de marketing politique du pasteur et élu locale ? Qu’importe ? L’opinion retiendra que pour des enseignants arrêtés il a fondu en larmes.
Germain DOUBIDJI